Lalbum n’est pas « une revendication en soi mais se veut juste une histoire dĂ©tournĂ©e des grandes inventions en partant de l’idĂ©e que chaque grand homme a toujours Ă©tait accompagnĂ© par une femme. Et pourquoi pas la mĂȘme femme ? » Ne souhaitant pas faire la mise en couleurs, Katia Even a tout naturellement demandĂ© Ă  Marina Duclos, qu’elle connait depuis Le rap game nous fait perdre la tĂȘte restons lucide / C’est vrai derriĂšre chaque grand homme se cache une femme » rappait rĂ©cemment Alonzo dans un featuring avec Amel Bent. Mais si ce proverbe – Ă  moitiĂ© apprĂ©ciable, comme dirait l’autre – est autant paraphrasĂ© par les rappeurs MĂ©dine, Kery James, Despo Rutti
 c’est que la place des femmes dans un genre dĂ©criĂ© Ă  souhait pour son sexisme ne se limite pas aux refrains R’n’B. Outre les artistes, le rap français n’existerait pas sans ces femmes cachĂ©es », attachĂ©es de presse, manageuses, directrices de label. CapacitĂ©s d’organisation parfois hors du commun, entretien sans relĂąche des sociabilitĂ©s nĂ©cessaires avec les autres acteurs de l’industrie, soutien Ă©motionnel, voilĂ  autant de compĂ©tences avec lesquelles certains hommes ne se prennent pas trop la tĂȘte, mais qui font trĂšs concrĂštement naĂźtre et durer les artistes, les albums, les belles interviews
 Par ailleurs, elles n’ont rien Ă  envier Ă  leurs confrĂšres puisqu’elles tĂ©moignent souvent d’une vision d’ensemble, d’un sens de la direction artistique, d’une inventivitĂ© tout terrain, et surtout, une passion pour la musique et un goĂ»t pour le travail acharnĂ©. Autant de qualitĂ©s et de besognes quotidiennes peu mises en avant en gĂ©nĂ©ral, et encore moins lorsqu’il s’agit des femmes de l’industrie de la musique censĂ©e ĂȘtre la plus sexiste de l’univers – comme si dans le rock ou la variĂ©tĂ© française les directrices de label couraient les rues. C’est pourquoi notre merveilleuse rĂ©dactrice Ouafa MamĂšche organise le 22 juin avec sa maison d’édition Faces CachĂ©es, une confĂ©rence qui leur donnera la parole Ă  partir de 17h Ă  The Family 25 rue du Petit Musc, 75 004 Paris. Netta Margulies, attachĂ©e de presse indĂ©pendante dont le professionnalisme et la gentillesse ont permis de nombreuses interviews, notamment sur ce site ; Pauline Duarte, directrice de Def Jam France rien que ça et DaphnĂ© Weil, productrice et manageuse de longue date d’Ärsenik, reviendront sur la rĂ©alitĂ© de leur mĂ©tier et les idĂ©es reçues qui vont avec. L’occasion d’entendre ces femmes peu visibilisĂ©es mais sans lesquelles notre musique prĂ©fĂ©rĂ©e ne vivrait pas aussi bien – voire pas du tout. "La Famille du Dojo", le documentaire qui raconte la 75e Session "La Famille du Dojo", le documentaire qui raconte la 75e Session DerriĂšrechaque homme important se cache une femme qui l'inspire. DerriĂšre chaque grand ĂȘtre humain prĂ©cĂšde une mĂšre qui respire. « La femme est l'avenir de l'homme » Ă©crivait le poĂšte Et bien l'avenir 'est installĂ© belle lurette. Vous ĂȘtes nos muses, nos influences, notre motivation et nos vices Vous ĂȘtes AngĂ©liques KIDJO, Rosine SOGLO, Simone

DerriÚre chaque grand homme se cache une femme. Tout juste honoré du titre de Commandeur dans l'ordre des Arts et des Lettres, Dustin Hoffman aime plus que jama

DerriĂšrechaque Nazi se cache une femme ou deux S’appuyant sur des « coutumes germaniques », Heinrich Himmler Ă©tait persuadĂ© que des SS « racialement irrĂ©prochables » devaient avoir le droit Ă  une deuxiĂšme Ă©pouse.
A l’ùre du et des applications de rencontre, la premiĂšre approche entre un homme et une femme se fait bien souvent par Ă©cran interposĂ©. Et parfois, avant la fatidique rencontre, il peut se passer un long moment. Alors les sms s’enchaĂźnent et, au fil des jours, la sĂ©duction prend part Ă  la conversation. Mais attention, quelques rĂšgles sont Ă  respecter pour charmer une femme par sms comme un vrai gentleman. Sommaire1 Pourquoi sĂ©duire une femme par sms ? Parce que ça vous met en Parce que ça la Parce que c’est dans l’air du temps2 Les techniques pour bien sĂ©duire par On garde un langage sympathique mais pas trop On ne va pas trop On est sĂ»r de On parle d’elle, de la vie, de tout et de On ne tombe pas dans le “trop” Avant de savoir comment faire, il faut dĂ©jĂ  savoir pourquoi on le fait. Si sĂ©duire une femme par SMS Ă  ses inconvĂ©nients, cela a Ă©galement ses avantages. Parce que ça vous met en confiance Lorsque l’on est timide ou peu Ă  l’aise en prĂ©sence de monde, ou simplement en prĂ©sence d’une femme qui nous plait, la sĂ©duire par sms peut s’avĂ©rer ĂȘtre une bonne idĂ©e. CachĂ© derriĂšre votre Ă©cran Ă  plusieurs kilomĂštres de votre cible, elle ne verra absolument pas vos joues rougir Ă  chaque message. Elle ne verra pas non plus que vous avez pris le temps de rĂ©flĂ©chir avant d’envoyer le texto suivant, que vous avez d’ailleurs effacĂ© et recommencĂ© Ă  deux reprises. Fini les bafouillages devant Madame qui ne font pas trĂšs gentleman. Parce que ça la rassure Aborder une femme par sms lui fera sans doute moins peur que de l’inviter directement au restaurant tous les samedis soir. Que vous l’ayez rencontrĂ©e lors d’une soirĂ©e, Ă  la caisse du supermarchĂ© ou durant votre week-end entre amis, Madame ne vous vois pas forcĂ©ment directement comme son futur mari. Commencer, ou continuer, une conversation par Ă©cran interposĂ© s’offre donc comme une solution douce pour entrer dans sa vie, et peut-ĂȘtre mĂȘme y rester. La drague par sms peut s’avĂ©rer une trĂšs bonne entrĂ©e en matiĂšre pour tisser une relation de confiance, en douceur. Parce que c’est dans l’air du temps Eh oui, certains le regrettent peut-ĂȘtre, mais aujourd’hui, les lettres manuscrites, les invitations au bal ou au restaurant n’ont plus leur place dans la sĂ©duction. Dans un monde oĂč chacun a le nez rivĂ© sur son tĂ©lĂ©phone du matin au soir, il est plus aisĂ© d’envoyer un sms pour sĂ©duire la fille qui vous a tapĂ© dans l’Ɠil
 lorsque vous aviez la tĂȘte relevĂ©e. Les techniques pour bien sĂ©duire par texto Parce qu’à l’écrit les messages peuvent ĂȘtre mal interprĂ©tĂ©s, sĂ©duire par sms peut vite amener Ă  des incomprĂ©hensions qui gommeront cette image de gentleman que vous essayez Ă  tout prix de garder, mĂȘme derriĂšre un Ă©cran. Alors lorsque l’on drague une femme par sms, il y a des rĂšgles Ă  respecter. On garde un langage sympathique mais pas trop familier Cette premiĂšre rĂšgle est peut-ĂȘtre la plus importante de toutes si l’on cherche Ă  sĂ©duire une femme par sms en restant un vrai gentleman. Oubliez les surnoms pompeux alors qu’elle ne vous a pas encore dit oui pour la vie, et appelez lĂ  par son prĂ©nom pour commencer. C’est encore ce qui lui va le mieux. Oubliez Ă©galement les abrĂ©viations Ă  chaque mot ou le langage des jeunes. Pour ĂȘtre un vrai gentleman, il faut appliquer ses cours de français, d’orthographe et de syntaxe. On ne va pas trop loin Gentleman ne veut pas dire beau parleur. Pour sĂ©duire une femme avec classe, et ce que cela soit en face Ă  face ou derriĂšre un Ă©cran, ne lui avouez pas au bout de deux jours qu’elle est la femme de votre vie. Elle n’y croira pas un seul instant, elle se dira que vous la voulez uniquement dans votre lit, et vous ne l’aurez absolument pas sĂ©duite. On est sĂ»r de soi Les femmes recherchent bien souvent un homme sur qui elles vont pouvoir compter. Un homme qui est mature, qui sait prendre des dĂ©cisions, qui avance dans la vie. Un homme qui est sĂ»r de lui. Alors ne rĂ©pondez pas je ne sais pas », comme tu veux » ou peut-ĂȘtre » Ă  chacune de ses questions. Prenez des initiatives, en lui laissant tout de mĂȘme la parole et le choix Ă©videmment. On parle d’elle, de la vie, de tout et de rien Votre derniĂšre histoire d’amour ou votre dĂ©pression de l’annĂ©e passĂ©e, ça va un moment, mais en parler en boucle fera sans aucun doute fuir Madame. Pour la sĂ©duire correctement, il faut lui parler de tout, et de rien. En somme, avoir de la conversation. Il faut aussi parler d’elle. De qui elle est, de ce qu’elle aime, de ce qu’elle attend. Et avec un peu de chance, elle vous avouera que son plat prĂ©fĂ©rĂ© reste les pĂątes Ă  la carbonara. Et vous pourrez ensuite sortit doucement de la friendzone et l’inviter pour un premier rendez-vous galant dans ce super restaurant italien que vous connaissez. On ne tombe pas dans le “trop” Personne n’a dit que sĂ©duire correctement une femme par sms Ă©tait Ă©vident. Pour rester un vrai gentleman, il faut veiller Ă  ne pas tomber dans le harcĂšlement, aussi petit soit-il. On oublie les messages jusqu’à minuit si Madame ne relance pas la conversation ou si elle Ă©met l’envie d’aller se coucher. Sur le mĂȘme ton, on Ă©vite de la relancer toutes les demi-heures, sous prĂ©texte qu’elle n’a pas rĂ©pondu au dernier message.
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Estil vrai que derriĂšre chaque grand homme se cache une femme ? Le 17 mars 2017 par Eric AztĂšques. Au sein d’un harem, beaucoup de concubines ont Ă©tĂ© victimes de razzias ou d’actes de piraterie, mais certaines d’entre elles y entrent par choix, espĂ©rant y « faire carriĂšre ». Les plus belles femmes sont sĂ©lectionnĂ©es par la

La Croix Longtemps, on a considĂ©rĂ© les femmes djihadistes comme des victimes, piĂ©gĂ©es par des hommes ou influencĂ©es par eux. Qu’en est-il ?GĂ©raldine Casutt À l’origine, la motivation des femmes Ă  s’impliquer dans le djihadisme est exactement la mĂȘme que celle des hommes venir en aide Ă  la oumma », la communautĂ© des musulmans, vivre pleinement leur religion sur une terre d’islam et combattre l’idĂ©ologie et le mode de vie de l’Occident. Ce n’est qu’en sus que s’ajoutent les motivations d’épouse et de mĂšre, dans un systĂšme de complĂ©mentaritĂ© des sexes. Les femmes sont aussi radicalisĂ©es que les hommes. Ce ne sont pas des idiotes ou des amoureuses Ă©perdues qui se cherchent un homme, quel qu’il soit. Il faut rationaliser leur motivation on peut ĂȘtre violent et radical Ă  16 ans, violent et radical quand on est une Croix Quel est leur rĂŽle dans le djihad ?G. C. Pour le moment, de ce que l’on en sait, elles ne combattent pas sur le front. Le jour oĂč elles le feront, cela signifiera que Daech n’a plus assez d’hommes Ă  envoyer au front. D’un autre cĂŽtĂ©, on sent bien que, pour notre sociĂ©tĂ©, si une femme se tuait dans un attentat en se faisant exploser, l’impact symbolique serait immense. Pour le moment, cela n’a pas eu lieu et en Syrie, les femmes restent Ă  l’arriĂšre. Mais cela ne veut pas dire qu’elles ont un rĂŽle mineur. On dit que derriĂšre chaque grand homme se cache une femme. C’est le cas dans ce mouvement islamiste la femme encourage, raffermit la motivation et les convictions de son mari. Elle connaĂźt les textes, les Ă©tudie. Elle a aussi la responsabilitĂ© d’idĂ©ologiser la gĂ©nĂ©ration suivante. Dans leur logique Ă  elles, elles se disent quelle plus grande responsabilitĂ© pourrait-on nous donner ?La Croix Comment des jeunes filles Ă©levĂ©es dans une sociĂ©tĂ© libre peuvent-elles vouloir vivre sous la charia ?G. C. C’est ce qui nous bouscule dans les parcours de femmes. On part du principe que l’islam n’a rien Ă  offrir aux femmes, que c’est une religion d’hommes, qu’il est impossible d’ĂȘtre musulmane et libre. Que c’est forcĂ©ment une soumission. Elles ne le voient Ă©videmment pas comme cela. Leur motivation s’appuie sur des anomalies objectives, des dysfonctionnements de notre sociĂ©tĂ©. Nous acceptons, nous, de vivre avec des incertitudes, des insĂ©curitĂ©s, des inĂ©galitĂ©s de chances ou dans les rapports hommes-femmes. Elles le refusent. Daech leur assure une place, un rĂŽle, quel que soit leur niveau de diplĂŽme ou leur origine Peu importe ton histoire, rejoins-nous et participe Ă  l’élaboration d’une sociĂ©tĂ© nouvelle ». C’est un discours qui les sĂ©duit. Qu’avons-nous, en face, Ă  leur proposer comme projet de vie et de sociĂ©tĂ© qui les dĂ©tourne de celui-lĂ  ? La question vaut aussi pour les hommes, bien sĂ»r. C’est le dĂ©bat principal, le seul qui compte vĂ©ritablement, bien au-delĂ  de la rĂ©ponse sĂ©curitaire qui consiste Ă  bloquer des dĂ©parts. » DerriĂšrechaque grand homme il y a une grande femme. Citation sur la vie: . DerriĂšre chaque grand homme il y a une grande femme. Caricatures, actualitĂ©, politique, dessins de presse et humour Sion part du principe que le langage corporel est une donnĂ©e acquise et non pas innĂ©e, il peut devenir passionnant d’étudier la façon
Et si on pouvait choisir, selon nos envies et besoins du moment, de ne travailler qu’à 70%, ou mĂȘme 30% du temps ? Un format “à la carte” qui nous paraĂźt bien inaccessible Ă  nous Français
 Pourtant en Suisse, travailler Ă  temps-partiel fait partie des mƓurs. Plus d’un tiers de la population travaille moins de 90%, ce qui place notre voisin helvĂšte en deuxiĂšme place europĂ©enne en la matiĂšre. Une tendance de fond, que seules les Ă©conomies prospĂšres peuvent se permettre, mais qui cache aussi une forte inĂ©galitĂ© entre hommes et femmes. DĂ©cryptage. Depuis que je ne suis employĂ©e qu’à 60%, ma vie est devenue bien plus passionnante » s’enthousiasme Diana, journaliste. Il y a un an, cette Ă©cossaise expatriĂ©e en Suisse nĂ©gociait avec son nouvel employeur de ne travailler que trois jours par semaine. Une nĂ©gociation plutĂŽt facile dans le pays roi du temps partiel. Car en Suisse, plus d’un tiers de la population 38% a adoptĂ© ce mode de vie, et travaille ainsi moins de 90%. Je souhaitais plus de flexibilitĂ©, pour Ă  la fois dĂ©velopper mon activitĂ© de freelance, et pouvoir ĂȘtre plus souvent Ă  la maison pour profiter de mes deux enfants. Et le fait de rester employĂ©e me permettait tout de mĂȘme de garder une certaine sĂ©curitĂ© », rĂ©sume Diana. En cumulĂ©, Diana travaille bien Ă  100% mais savoure chaque jour le fait d’avoir diversifiĂ© ses activitĂ©s. Et son entreprise ne peut s’en plaindre. Avoir deux jours en dehors du boulot me permet de nourrir ma crĂ©ativitĂ©, de rencontrer des gens diffĂ©rents, de me ressourcer. Je suis clairement meilleure dans ce que je fais ! Les RH sont d’ailleurs bien au courant et trĂšs arrangeants, on voit que c’est ancrĂ© dans leur maniĂšre de faire. » A ZĂŒrich, dans la fondation dans laquelle travaille Alexandre, 30 ans, le temps-partiel est mĂȘme gĂ©nĂ©ralisĂ©. Aucun employĂ© n’est embauchĂ© Ă  plus de 90%. Le jeune homme choisit lui de travailler Ă  100% toute la semaine, et de rĂ©cupĂ©rer l’équivalent de deux jours de congĂ© chaque mois. Durant ses Ă©tudes en Sciences Politiques, Alexandre profitait dĂ©jĂ  de la flexibilitĂ© helvĂ©tique. Un jour par semaine, entre deux cours de sciences sociales, le suisse d’origine grecque rejoignait alors les rangs de la grande banque CrĂ©dit Suisse. C’était un programme spĂ©cial pour les Ă©tudiants, qui nous permettait de gagner de quoi vivre tout en travaillant sur des projets passionnants. Une façon pour la banque d’attirer les talents sortis de l’universitĂ© », luxe que peu de pays peuvent s’offrirÀ entendre Diana et Alexandre, le temps partiel a donc de quoi convaincre, aussi bien les employĂ©s que les employeurs. Les chiffres parlent d’eux mĂȘme depuis 20 ans, le taux de personnes travaillant moins de 90% ne cesse d’ailleurs d’augmenter dans la confĂ©dĂ©ration alors pourquoi, dans le reste de l’Union EuropĂ©enne, moins de 20% des gens sont concernĂ©s, un chiffre qui n’augmente plus depuis plusieurs annĂ©es ? Irenka Krone-Germann, docteure en Économie de l’universitĂ© de GenĂšve et auteure du livre Temps partiel en Suisse, Pertinence, impact et dĂ©fis avance d’abord l’argument Ă©conomique. Le temps partiel peut sembler un luxe, car il est directement liĂ© au pouvoir d’achat. En Suisse, les salaires sont plus Ă©levĂ©s que dans la plupart des autres pays europĂ©ens. De nombreux mĂ©nages peuvent se permettre de travailler moins sans pour autant diminuer fortement leur qualitĂ© de vie. Ils n’ont alors pas besoin de deux salaires Ă  100% pour vivre. » Ce Ă  quoi l’économiste ajoute l’aspect lĂ©gislatif. La Suisse est l’un des rĂ©gimes les plus libĂ©raux au monde. Les entreprises sont contraintes par peu de procĂ©dures, ou sont peu tributaires de diffĂ©rends entre syndicats et patronats. » En Suisse, les entreprises peuvent donc s’organiser plus ou moins comme elles veulent, et octroyer du temps partiel selon leurs besoins et ceux de leurs employĂ©s. Une libertĂ© dont elles bĂ©nĂ©ficient par rapport aux pays oĂč le droit du travail - comme en France - est plus rĂ©glementĂ© par Suisse, rester aprĂšs l’heure de dĂ©part officiel gĂ©nĂ©ralement vers 17h ou 18h, selon l’heure d’arrivĂ©e, est mĂȘme souvent vu comme la consĂ©quence d’un manque d’ le temps partiel de maniĂšre gĂ©nĂ©ralisĂ©e en entreprise demande par ailleurs une certaine rigueur. Pas question pour les employĂ©s d’ĂȘtre payĂ©s 60% et de travailler 80% du temps. Exit, donc, le prĂ©sentĂ©isme. Pas besoin, pour plaire Ă  son patron, de rester le plus tard possible. En Suisse, rester aprĂšs l’heure de dĂ©part officiel gĂ©nĂ©ralement vers 17h ou 18h, selon l’heure d’arrivĂ©e, est mĂȘme souvent vu comme la consĂ©quence d’un manque d’efficacitĂ©. Les employĂ©s sont aussi trĂšs souvent incitĂ©s Ă  compter leurs heures travaillĂ©es. En 2019, les trois-quarts des salariĂ©s enregistraient leurs heures de travail 74%, contre seulement trois salariĂ©s sur cinq dans l’Union europĂ©enne 58%.Une organisation du travail encore trĂšs conservatriceMais derriĂšre cette grande libertĂ© se cache aussi une grande inĂ©galitĂ©. Aujourd’hui en Suisse, le temps partiel reste une caractĂ©ristique trĂšs fĂ©minine. La diffĂ©rence entre le taux d’emploi Ă  temps partiel masculin et le taux fĂ©minin est la plus grande au monde. Elles sont 60% Ă  travailler en Suisse Ă  temps partiel, contre 18% des hommes » commente Irenka Krone-Germann. La Suisse reste un pays trĂšs conservateur. Le modĂšle bourgeois, oĂč l’homme travaille et la femme s’occupe de la maison et des enfants s’est simplement transformĂ© en modĂšle “hommes Ă  temps plein et femmes Ă  temps partiel” » analyse l’experte en la matiĂšre. Ici, travailler Ă  100% veut souvent dire qu’on est une “mauvaise mĂšre”, pas assez disponible pour ses enfants. Alors qu’au Royaume-Uni ou en France, ĂȘtre mĂšre au foyer est loin d’ĂȘtre valorisĂ© ! »Diana, qui a travaillĂ© plusieurs annĂ©es Ă  Londres et Ă  Paris avant de rejoindre Zurich confirme Ce qui est bizarre en Suisse, c’est que j’étais plus stigmatisĂ©e en travaillant Ă  100% qu’à 60%. Ici, travailler Ă  100% veut souvent dire qu’on est une “mauvaise mĂšre”, pas assez disponible pour ses enfants. Alors qu’au Royaume-Uni ou en France, ĂȘtre mĂšre au foyer est loin d’ĂȘtre valorisĂ© ! » En arrivant Ă  Zurich en 2018 aprĂšs avoir travaillĂ© Ă  New York et Singapour, Charlotte, architecte de profession, a fait le mĂȘme constat NĂ©gocier un 80% n’a pas Ă©tĂ© compliquĂ© du tout
 Dans mon cabinet d’ailleurs, les femmes travaillent toutes Ă  temps partiel. Et je sais que beaucoup pensent mĂȘme qu’en tant que mĂšre d’un petit de deux ans, je travaille trop. »LĂ  encore, le libĂ©ralisme helvĂ©tique explique en grande partie cette organisation. Dans notre pays, les individus sont libres mais surtout responsabilisĂ©s. Contrairement Ă  d’autres pays comme la France, oĂč il existe un trĂšs grand nombre de subventions pour les familles nombreuses notamment, en Suisse, si on veut des enfants, on doit assumer financiĂšrement une grande partie des charges » note I’économiste Irenka Krone-Germann. Les crĂšches hors de prix, l’école qui ne commence qu’à quatre ans rĂ©volus, la quasi inexistence de cantines pour les enfants, ou encore le systĂšme fiscal dĂ©courageant
 Chez les HelvĂštes, tout pousse les parents Ă  s’occuper eux-mĂȘmes de leurs enfants. Et bien sĂ»r, les femmes jouent ici le premier rĂŽle. Parmi les personnes qui travaillent Ă  temps partiel en effet, les hommes occupent les postes avec le plus gros pourcentage d’occupation, tandis que les femmes tendent Ă  travailler beaucoup moins. En 2019 en Suisse, la part des femmes au volume total des heures effectives de travail n’était que de 39%.Un impact nĂ©gatif sur la carriĂšre et la retraite des femmesEn travaillant moins que les hommes, les femmes se mettent pourtant en danger. MalgrĂ© la conciliation entre travail et famille, les postes Ă  temps partiel ne permettent que rarement d’accĂ©der Ă  des postes Ă  responsabilitĂ©, de changer facilement d’emploi 
. Le risque existe surtout pour les personnes trĂšs qualifiĂ©es, qui restent confinĂ©es dans des postes sans perspective » peut-on lire sur le site de Go for Job-Sharing, créé par Mme Krone-Germann et son Ă©quipe. ClĂ©mence, diplĂŽmĂ©e d’HEC Paris et qui a fait toute sa carriĂšre en marketing dans de grandes entreprises internationales confirme Les postes Ă  40% ou 60% sont surtout pour des rĂŽles d’assistant. Les managers travaillent - sauf quelques rares exceptions - entre 80 et 100% du temps ». La française, installĂ©e en Suisse depuis trois ans, n’a toujours que travaillĂ© Ă  temps plein. Mais les startup sont tout de mĂȘme plus ouvertes sur le sujet » ajoute celle qui est aujourd’hui CMO de Sharely, une startup locale. Et sur ce point du plafond de verre, mĂȘme Alexandre confirme en acceptant de travailler Ă  90%, j’ai d’abord eu peur d’ĂȘtre stigmatisĂ©. J’avais jusque lĂ  toujours l’impression qu’en ne travaillant pas Ă  100% on risquait de manquer quelque chose. Travailler Ă  temps plein est encore perçu comme une condition pour faire les plus belles carriĂšres, mĂȘme si cela a beaucoup Ă©voluĂ© ces derniĂšres annĂ©es. » Il est tout Ă  fait honorable de se consacrer Ă  l’éducation de ses enfants, mais il faut au minimum ĂȘtre consciente des impacts de ce choix. Quarante pour cent des mariages finissent par un divorce
 Les femmes doivent se demander si elles sont prĂȘtes Ă  assumer une Ă©ventuelle situation de prĂ©caritĂ©. Je suis d’avis qu’elles dĂ©crochent le moins possible de la vie professionnelle »Maribel Rodriguez, bureau vaudois de l’égalitĂ© entre les femmes et les hommesA cela s’ajoute un argument financier, essentiel. Pour cotiser Ă  sa retraite - appelĂ© deuxiĂšme pilier » en Suisse, un employĂ© doit recevoir d’un seul et mĂȘme employeur 21 510 francs suisses par an. En travaillant un faible pourcentage, ou en cumulant plusieurs jobs, les femmes risquent donc de se retrouver sans retraite. C’est le piĂšge du temps partiel », ainsi que l’appellent certains syndicats et mouvements fĂ©ministes. Parmi eux, Maribel Rodriguez, qui dirige le Bureau vaudois de l’égalitĂ© entre les femmes et les hommes, incite les femmes Ă  Ă©viter ces temps-partiels qui risquent de les mettre en danger. Il est tout Ă  fait honorable de se consacrer Ă  l’éducation de ses enfants, mais il faut au minimum ĂȘtre consciente des impacts de ce choix. Quarante pour cent des mariages finissent par un divorce
 Les femmes doivent se demander si elles sont prĂȘtes Ă  assumer une Ă©ventuelle situation de prĂ©caritĂ©. Je suis d’avis qu’elles dĂ©crochent le moins possible de la vie professionnelle », expliquait-elle au journal 24heures en 2019. Mais la Suisse reste une sociĂ©tĂ© trĂšs traditionnelle. Et malgrĂ© tous ces risques, le temps-partiel est trĂšs souvent souhaitĂ© et vu comme une chance pour les femmes qui peuvent profiter de leurs jeunes Irenka Krone-Germann, une alternative au temps-partiel se dĂ©veloppe cependant dĂ©jĂ  en Suisse pour contrer cet Ă©cueil celle du “job et top sharing”, soit lorsque deux ou plusieurs personnes partagent un poste Ă  plein temps avec des tĂąches interdĂ©pendantes et une responsabilitĂ© commune. C’est la solution pour accĂ©der Ă  des postes Ă  responsabilitĂ© intĂ©ressants, avec de bons salaires, tout en prĂ©servant un temps partiel qui permet de faire d’autres activitĂ©s, comme profiter de la famille, faire du sport, pratiquer un hobby ou un autre travail en parallĂšle » avance l’économiste. A ZĂŒrich, deux femmes se partagent ainsi depuis 2017 avec succĂšs la direction de la clinique gynĂ©cologique de Triemli, l’une des plus renommĂ©e de la capitale Ă©conomique de Suisse. Chacune est officiellement employĂ©e Ă  90%, car un tel poste demande une charge de travail extrĂȘmement Ă©levĂ©e. Et si c’était ça, la clef pour allier flexibilitĂ©, hauts salaires et carriĂšre ? Suivez Welcome to the Jungle sur Facebook, LinkedIn et Instagram ou abonnez-vous Ă  notre newsletter pour recevoir, chaque jour, nos derniers articles !Article Ă©ditĂ© par ClĂ©mence Lesacq ; Photos Thomas Decamps pour WTTJJournaliste indĂ©pendante basĂ©e en Suisse
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