Filmsur un certain art de vivre dans une AmĂ©rique verte comme un paradis perdu, Et au milieu coule une riviĂšre dit avec pudeur, Ă©motion et intelligence, le temps qui passe, les ĂȘtres, proches, qui se manquent, les mots qui sortent, tardifs, comme jaillit une source, et surtout l’indispensable communion avec la nature, gage de toute vie spirituelle En lire plus. 4 personnes ont trouvĂ© Synopsis Au dĂ©but du siĂšcle, Ă  Missoula, petite ville du Montana, Norman et Paul Maclean passent une enfance marquĂ©e par l’exercice assidu de deux disciplines inculquĂ©es par leur pĂšre, pasteur la religion et la pĂȘche Ă  la mouche. Autant Norman est sage et disciplinĂ©, autant Paul est impulsif et rebelle. Mais leurs diffĂ©rences ne les empĂȘchent pas d’ĂȘtre profondĂ©ment complices et Norman se laisse bien volontiers entraĂźner par son frĂšre dĂšs qu’il s’agit de s’amuser. Norman part Ă  l’universitĂ© et, six ans plus tard, en revient diplĂŽmĂ©, ce qui lui permet de postuler un emploi de professeur. Paul, de son cĂŽtĂ©, est devenu reporter dans le journal local. Les deux frĂšres se retrouvent avec le mĂȘme plaisir, mais Norman s’aperçoit que Paul est devenu coureur, joueur et alcoolique, cultivant Ă  plaisir la provocation. Norman le rĂ©cupĂšre parfois au poste de police aprĂšs ses beuveries. ParallĂšlement, Norman tombe amoureux de l’excentrique Jessie et obtient un poste d’enseignant Ă  Chicago. Les deux frĂšres se retrouvent de temps en temps pour une partie de pĂȘche et Norman propose maladroitement Ă  son frĂšre de l’aider. Paul refuse et Norman n’ose pas insister. Lors de la derniĂšre partie de pĂȘche qui rĂ©unit les deux frĂšres et le pĂšre avant le dĂ©part de Norman, Paul invente de nouvelles rĂšgles et son style personnel fascine Norman et le RĂ©vĂ©rend qui, tout en restant fidĂšles Ă  la tradition, sont conscients de la perfection des gestes de Paul. Mais ñ€œ la vie n’est pas une œuvre d’art ñ€ et, un soir, Paul est retrouvĂ© assassinĂ© dans une ruelle, la main droite brisĂ©e. Les Maclean supportent silencieusement le malheur, rĂ©alisant qu’ils n’ont pas su aider Paul. Norman, mariĂ© Ă  Jessie, part enseigner Ă  Chicago. Cinquante ans plus tard, Norman se souvient de son passĂ© en pĂȘchant au bord de la riviĂšre. ThĂšme Souvenirs d’une vie Norman Maclean et son frĂšre Paul passent leur enfance dans le Montana entre la pĂȘche et la religion, inculquĂ©s par leur pĂšre, pasteur. Norman deviendra enseignant tandis que son frĂšre dĂ©cĂ©dera tragiquement. Le rĂ©cit Ă  la premiĂšre personne de deux destinĂ©es. Distribution Le RĂ©vĂ©rend Maclean Pasteur presbytĂ©rien, il se partage entre ses activitĂ©s religieuses et les joies de la pĂȘche. AttachĂ© Ă  ses fils, il veut en faire des hommes responsables et honnĂȘtes. Mais il n’adopte pas la mĂȘme attitude vis-Ă -vis de chacun d’eux sĂ©vĂšre avec Norman, le bĂ»cheur, tout en s’entendant bien avec lui, il semble en revanche faible face Ă  Paul, le rebelle, et ne parvient pas Ă  avoir une emprise sur lui. Il les a tous deux Ă©levĂ©s selon des principes rigoureux, leur inculquant la discipline quasi religieuse de la pĂȘche au lancer. Son bureau est un antre, un lieu sacrĂ© oĂč il convoque ses fils, le lieu de son autoritĂ©. Le temple dans lequel il prĂȘche est en revanche le lieu de ses doutes et, aprĂšs la mort de Paul, de son autocritique. Norman C’est le narrateur de l’histoire. SĂ©rieux, solide, travailleur, il suit des Ă©tudes universitaires, deviendra professeur de littĂ©rature et ira enseigner en ville. Il voue un amour profond Ă  ses parents et reste trĂšs attachĂ© aux valeurs familiales. PlutĂŽt austĂšre et sans humour, il tombe curieusement amoureux de Jessie, une fille exubĂ©rante. Un lien trĂšs fort l’unit Ă  son frĂšre Paul en dĂ©pit de leurs caractĂšres opposĂ©s et de leurs conceptions de la vie diamĂ©tralement diffĂ©rentes. Norman a le goĂ»t de l’ordre et le sens de l’effort ; il aimerait ramener Paul sur le droit chemin mais ne sait comment s’y prendre. Taciturne, sombre, maladroit, il se sait moins brillant que son cadet qu’il regarde avec une certaine admiration et dont il jalouse secrĂštement la belle assurance. À la mort de son frĂšre, il se sent certainement coupable de ne rien avoir osĂ© tenter pour l’aider. Paul Le jeune frĂšre, un “ artiste ”, dira de lui Norman. Plein d’humour, lumineux, charmeur, douĂ© et instinctif, il possĂšde toutes les qualitĂ©s pour rĂ©ussir mais se refuse Ă  devenir adulte. D’oĂč son cĂŽtĂ© casse-cou, bagarreur et flambeur. Il adore la pĂȘche qu’il pratique naturellement depuis l’enfance. Provocateur, il aime aller Ă  l’encontre des prĂ©jugĂ©s, se faisant un point d’honneur Ă  amener la jeune Indienne au dancing malgrĂ© les protestations de ses copains. DerriĂšre la façade de chien fou, se cache un ĂȘtre meurtri qui souffre d’un cruel manque d’amour, un ĂȘtre blessĂ© qui masque son dĂ©sarroi sous un aspect frondeur. EndettĂ©, il se jette dans la gueule du loup en retournant dans la boĂźte oĂč il est interdit de jeu, provoquant ainsi sa propre mort. RouĂ© de coups, son corps sera retrouvĂ© dans une ruelle. Jessie Elle a eu une enfance heureuse et une adolescence facile au sein d’une famille mĂ©thodiste et fantaisiste. Elle aime s’amuser, danser et rire. Comme toutes ses amies, elle est attirĂ©e par le charme de Paul mais choisira la sĂ©curitĂ© en la personne de Norman. Elle veut que Norman s’occupe de Neal, son frĂšre. “ Pourquoi ceux qui en ont besoin refusent qu’on s’occupent d’eux ”, dit-elle Ă  Norman aprĂšs le dĂ©part de Neal, le rejoignant ainsi dans son dilemme fraternel. Madame Maclean EffacĂ©e, c’est une femme entiĂšrement soumise Ă  son mari. Il Ă©mane d’elle une sensation de force sensible, elle souffre en silence quand ses fils s’éloignent. Elle laisse Ă  son mari le rĂŽle d’éducateur et n’intervient jamais dans la discussion pour expliquer le pourquoi du comment Ă  ses enfants. PrĂ©sente et aimante mais silencieuse, elle symbolise la douceur et la comprĂ©hension. GĂ©nĂ©rique Titre original A River Runs Trough It Production Allied Filmmakers, Robert Redford et Patrick Markey Producteur exĂ©cutif Jake Eberts ScĂ©nario Richard Friedenberg, d’aprĂšs le roman de Norman Maclean RĂ©alisation Robert Redford Dir. Photo Philippe Rousselot AFC IngĂ©nieurs du son Hans Roland et Gary Rydstrom DĂ©cors Jon Hutman Costumes Bernie Pollack et Kathy O’Rear Musique Mark Isham Orchestrateur et dir. Ken Kugler Montage Lynzee Klingman et Robert Estrin Monteur son Richards Hyms Conseillers artistiques Jean Maclean Snyder et Joel Snyder InterprĂ©tation Norman Maclean /Craig Sheffer Paul Maclean /Brad Pitt RĂ©vĂ©rend Maclean /Tom Skerritt Mrs. Maclean /Brenda Blethyn Jessie Burns /Emily Lloyd Mrs. Burns /Edie McClurg Neal Burns/ Stephen Shellen Paul, jeune/ Vann Gravage Mabel /Nicole Burdette Rawhide/ Susan Traylor Chub Michael /Cudlitz Conroy /Rob Cox Humph /Buck Simmonds Mr. Burns/ Fred Oakland Ken Burns/ David Creamer Tante Sally/ Madonna Reubens Oncle Jimmy/ John Reubens Norman, vieux/ Arnold Richardson Film 35 mm Couleurs 1/1,66 Son Dolby StĂ©rĂ©o Distribution AMLF Sortie France 20 janvier 1993 N° de visa 81 913 DurĂ©e 2h03 Autour du film Des AmĂ©ricains bien tranquilles “ Dans notre famille, nous ne faisions pas clairement le partage entre la religion et la pĂȘche Ă  la mouche ”, clament en chƓur Maclean et Redford en ouvrant leur rĂ©cit. La famille, la religion et la nature tels sont les principes d’une Ă©ducation oĂč les choses essentielles ne sont jamais dites mais se devinent Ă  travers les gestes et les regards. À l’image du livre, le film se prĂ©sente comme une chronique sans psychologisme, une sorte de poĂšme, d’hymne Ă  la nature avec ses paysages grandioses et sauvages. Mais aussi ses joies simples et plus particuliĂšrement celles que procure la pĂȘche Ă  la mouche avec les gestes appris, rĂ©pĂ©tĂ©s, sublimĂ©s du lancer de ligne. Dans son premier film, Des Gens comme les autres, Robert Redford dĂ©crivait les ravages du non-dit dans une famille ordinaire. Dans Milagro, il illustrait l’importance de la nature et la nĂ©cessitĂ© de la protĂ©ger. Avec ce troisiĂšme film, il rĂ©unit ces deux thĂšmes Ă  travers une histoire qui plonge dans un passĂ© rĂ©volu. Et au milieu coule une riviĂšre prend la forme d’un long flash-back sur une certaine AmĂ©rique disparue, d’un constat doux-amer sur la dĂ©suĂ©tude dans laquelle sont tombĂ©es des valeurs comme la foi, l’honneur ou la famille
 Symbolique, la pĂȘche s’identifie avec les principes rigides que le pĂšre veut inculquer Ă  ses fils le silence, la patience, la maĂźtrise de soi, un sens de l’harmonie. Les caractĂšres se dessinent trĂšs jeunes inventif, Paul Ă©chappe aux mouvements codĂ©s pour innover, pour tenter l’aventure, alors que Norman applique Ă  la lettre l’enseignement du pĂšre. Redford s’est mis tout entier dans ce film, devenu membre de cette histoire de famille jusqu’à incarner lui-mĂȘme la voix de Maclean. Cette voix-off qui structure tout le dĂ©roulement du film devient triplement symbolique elle est celle de l’écrivain qui raconte son histoire, celle de son personnage et bien sĂ»r celle du rĂ©alisateur qui endosse le rĂŽle de Maclean. Une maniĂšre de boucler la boucle. Redford a, lui aussi, vĂ©cu une jeunesse tumultueuse et rebelle. Il avait le mĂȘme caractĂšre que Paul mais aussi des points communs avec Norman, comme la passion de la littĂ©rature. “ C’est grĂące Ă  la littĂ©rature que j’ai pu comprendre la rĂ©volte de Paul qui grondait en moi et la surmonter, dit-il. Quelque part, le Norman en moi a survĂ©cu au Paul ”. “ Il faut s’intĂ©resser Ă  l’autre quand il est dans le besoin, mais on ne sait pas comment l’aider ”. Ce dernier sermon du pĂšre s’adresse aussi bien Ă  Norman qu’à lui-mĂȘme, mais Ă©galement Ă  Jessie qui a connu ce problĂšme avec son frĂšre. En fait, tout le monde est concernĂ© par ces propos car chacun Ă©prouve du mal Ă  communiquer avec les ĂȘtres chers. On se doit de surmonter ses blocages, tel est le message du rĂ©vĂ©rend, oĂč se devinent ses remords et son amertume. À la fin, il reste Ă  Norman, vieilli et solitaire, les souvenirs et la riviĂšre. “ À la fin, toutes choses viennent se fondre en une seule, et au milieu coule une riviĂšre ”, commente-t-il. “ Ce livre a quelque chose de zen , dit Redford. C’est un livre mystique dont le succĂšs immense renvoie Ă  l’attrait actuel pour l’AmĂ©rique d’avant la chute. ” Une maniĂšre secrĂšte et dĂ©licate de traquer les derniers paradis perdus. DaniĂšle Parra Autres points de vue La pĂȘche Ă  la mouche comme parabole “ Que l’Ɠuvre ait sĂ©duit Robert Redford, dont on connaĂźt le militantisme obsessionnel du retour aux sources du “ Pays du Premier Homme ”, ne surprendra pas. Son rĂŽle dans l’élaboration de plusieurs dĂ©crets pour la protection de l’environnement, la rĂ©daction d’un ouvrage sur les lĂ©gendes de l’Ouest, ses propres origines et son Ă©ducation d’immigrĂ© Ă©cossais dans l’Ouest amĂ©ricain ne pouvaient que le rapprocher de l’Ɠuvre de Maclean, ce fils de pasteur presbytĂ©rien qui pratiquait comme lui l’art de la pĂȘche Ă  la mouche, parabole active au centre du rĂ©cit et du film. Pour Redford, l’affinitĂ© premiĂšre est devenue identification, si l’on en juge par le choix et la direction de l’acteur choisi pour incarner Paul, le plus jeune des deux frĂšres Brad Pitt, qui figure comme son double tant sa ressemblance avec le cinĂ©aste comĂ©dien est saisissante. ” Michel Sineux, in Positif, n° 384 janvier 1993. VirilitĂ©, nature et religion “ En dĂ©crivant un univers viril sans connotation machiste en harmonie avec la nature, Redford reste sincĂšre et fidĂšle Ă  ses idĂ©aux qui ne datent pas de la derniĂšre mode Ă©colo. Il suit lĂ  une tradition amĂ©ricaine assez ancienne, celle d’écrivains panthĂ©istes comme Thoreau ou Emerson. Mais le film lui-mĂȘme n’est que thĂ©oriquement sĂ©duisant. Quand Redford s’essaie Ă  nous faire ressentir l’éveil Ă  la nature puis Ă  la sociĂ©tĂ© des deux fils d’un pasteur, il n’évite pas les facilitĂ©s de l’acadĂ©misme ni celles du romanesque hollywoodien quand il embraye sur une intrigue. VirilitĂ©, nature, religion l’équation est bien posĂ©e, mais gĂąchĂ©e par une volontĂ© d’illustration trop appliquĂ©e. ” Vincent Ostria, in Cahiers du CinĂ©ma, n° 464, janvier 1993. La riviĂšre sans dĂ©tour “ Les rebondissements de l’action sont trop rares pour qu’on en dĂ©flore la dĂ©licate construction, et sur ce point Redford a eu la sagesse d’une humilitĂ© convenable. Sa transposition archi-respectueuse coĂŻncide parfaitement avec le cinĂ©ma dont il favorise l’avĂšnement Ă  travers son Ă©cole “ libre ”, le Sundance Institute nature, dĂ©mocratie, tradition et humanisme.” Olivier SĂ©guret, in LibĂ©ration, 23 janvier 1993. Pistes de travail Robert Redford, acteur et rĂ©alisateur Retracer l’itinĂ©raire de Robert Redford en mettant en parallĂšle sa carriĂšre d’acteur et son travail de rĂ©alisateur. On mettra ainsi en avant sa position paradoxale de star adulĂ©e et d’auteur soucieux de dĂ©livrer un message. Évoquer comment son engagement s’est traduit par diverses livre au film Raconter le long cheminement qu’a reprĂ©sentĂ© l’élaboration du film Ă  partir du moment oĂč Robert Redford a souhaitĂ© entreprendre l’adaptation du roman de Maclean. Se heurtant tout d’abord au refus catĂ©gorique de l’écrivain, le rĂ©alisateur entreprend de lui proposer un droit de regard sur le scĂ©nario. À partir de lĂ , suivre la longue genĂšse du mĂ©taphore de la pĂȘche Expliquer le principe de la pĂȘche Ă  la mouche; en quoi c’est un art de l’apparence destinĂ© Ă  tromper le poisson, et en quoi il est une mĂ©taphore du cinĂ©ma. Montrer comment sont filmĂ©es les scĂšnes de pĂȘche, comment la pĂȘche est conçue comme un moyen d’apprĂ©hender la nature. Étudier comment les scĂšnes de pĂȘche reflĂštent l’état psychologique des personnages, soulignent leur Ă©volution, leur caractĂšre, leur union et leurs dĂ©saccords. L’importance de la famille Montrer l’importance de la famille dans le film, comme chez les poĂštes et les philosophes “ transcendentalistes ” – Ralph Waldo Emerson 1803-1882, Henry David Thoreau 1817-1862, Mark Twain 1835-1910 ou Jim Harrison nĂ© en 1937. Recenser les scĂšnes significatives des relations entre les enfants et les parents. Comment se dessine petit Ă  petit la figure du pĂšre ? Comment, en tant que pasteur, il se pose en garant d’un ordre divin au sein mĂȘme de l’ordre naturel et familial? Une histoire personnelle Il semble intĂ©ressant de souligner Ă  quel point Robert Redford s’est appropriĂ© cette histoire, la faisant entiĂšrement sienne. Illustrer cette idĂ©e en mettant en lumiĂšre les similitudes entre la personnalitĂ© du metteur en scĂšne et celle de ses personnages, notamment dans sa maniĂšre de se projeter dans ceux, trĂšs contrastĂ©s, des deux frĂšres. Richesse du cinĂ©ma indĂ©pendant En crĂ©ant le Sundance Institute et son festival, Robert Redford a offert au cinĂ©ma indĂ©pendant amĂ©ricain un lieu de travail et d’expression. Il paraĂźt important de marquer la diffĂ©rence entre les grosses productions hollywoodiennes et ces films novateurs qui bĂ©nĂ©ficient d’une totale libertĂ©. En s’appuyant sur des exemples, montrer que les auteurs de demain se trouve dans ce riche vivier. Des Ă©crivains utopistes Et au milieu coule une riviĂšre est adaptĂ© d’un court roman de Norman Maclean Ă©crit en 1976. Il s’apparente Ă  un courant d’écrivains amĂ©ricains divinisant la nature et cĂ©lĂ©brant l’AmĂ©rique sauvage et immortelle. DĂ©finir les caractĂ©ristiques de certains de ces auteurs. Proposer la lecture de quelques poĂšmes de Emerson ou de Thoreau. Montrer la cassette vidĂ©o consacrĂ©e Ă  Jim Harrison. RĂ©flĂ©chir Ă  la filiation entre la philosophie “ transcendentaliste ” et l’idĂ©ologie du “ politiquement correct ” qui a envahi les États-Unis et dont Redford est l’un des figures emblĂ©matiques. Un hymne a la nature Le film se prĂ©sente comme un hymne Ă  la nature, une nature magnifiĂ©e par la beautĂ© contemplative des images. PrĂ©ciser comment le rĂ©alisateur a adaptĂ© sa mise en scĂšne Ă  son propos, exprimant sans cesse la fusion entre l’homme et la nature. Mise Ă  jour17-06-04 ExpĂ©riences Quelques films Ă©cologistes C’est surtout Ă  partir des annĂ©es 70 que les prĂ©occupations Ă©cologiques apparaissent au cinĂ©ma. Et au milieu coule une riviĂšre s’inscrit dans cette lignĂ©e de films qui, en exaltant la beautĂ© des paysages, restituent le lien sacrĂ© qui unit l’homme aux Ă©lĂ©ments naturels. Louisiana Story 1940 de Robert Flaherty Le grand documentariste amĂ©ricain, Robert Flaherty qui rĂ©alisa des documentaires nourris de la fiction, fut sans doute le premier cinĂ©aste Ă  mettre en scĂšne les rapports de l’homme Ă  la nature non tant son Homme d’Aran qui dĂ©crit l’enracinement de l’homme dans une nature hostile, que Louisiana Story qui, au dĂ©but du film, montre la profonde harmonie qui unit un pĂšre et un fils aux mystĂ©rieux bayous de la Louisiane. Chez Flaherty, ce sont les “ couleurs ” du noir et blanc qui suggĂšrent cette osmose, tandis que Redford l’exprime Ă  travers le fonctionnement du “ leurre ” que requiĂšre la pĂȘche Ă  la mouche l’art du cinĂ©ma pour l’un, l’art de la pĂȘche pour l’autre. La ForĂȘt interdite 1958 de Nicholas Ray Nick Ray rĂ©alise avec La ForĂȘt interdite un poĂšme d’une grande beautĂ© formelle, un hommage Ă  la splendeur du monde et un avertissement au risque de destruction qu’il encourt. Dans les marais de Floride, peuplĂ©s d’une faune fabuleuse, un garde-chasse tente de faire respecter les lois Ă©cologiques et se heurte Ă  un chasseur d’oiseaux. On est ici au cƓur d’un Éden sauvage dĂ©crit avec un lyrisme tellurique. Dersou Ouzala 1974 d’Akira Kurosawa Kurosawa pĂ©nĂštre dans les steppes glacĂ©es de SibĂ©rie en posant un regard Ă©mu sur une nature encore vierge. Un trappeur mongol initie un topographe russe aux lois de la survie et lui apprend la nĂ©cessitĂ© de la solidaritĂ©. Outre un lieu de contemplation, la nature y apparaĂźt comme un lieu de confrontation initiatique, au sortir duquel l’homme se retrouve face Ă  sa condition. Jeremiah Johnson 1972 de Sydney Pollack Robert Redford exprimait dĂ©jĂ  des valeurs Ă©cologistes en 1972 dans Jeremiah Johnson. Dans cette histoire d’un homme qui renie la sociĂ©tĂ© pour aller vivre dans des montagnes inviolĂ©es, il personnifie la quĂȘte d’une nouvelle vie, libĂ©rĂ©e des contraintes de la civilisation. Cette Ɠuvre marquante exalte la communication de l’homme avec la nature et la possibilitĂ© d’inventer d’autres lois, en dehors de celles Ă©dictĂ©es par la sociĂ©tĂ©. En adoptant un rythme volontairement lent, le film fait ressentir de l’intĂ©rieur un nouveau mode de vie, une existence entiĂšrement tributaire des Ă©lĂ©ments naturels. Ce retour Ă  la mĂšre-nature, aurĂ©olĂ©e de vertus protectrices, vĂ©hicule souvent de douces illusions et d’amĂšres dĂ©ceptions. DĂ©livrance 1971 de John Boorman Un film comme DĂ©livrance verse une douche froide sur cette dĂ©marche utopiste. À travers la virĂ©e de quatre citadins venus se ressourcer en entreprenant la descente en canoĂ« d’un fleuve destinĂ© Ă  disparaĂźtre, le rĂ©alisateur les plonge dans un cauchemar tragique. Ici, la vie primitive est apparentĂ©e Ă  une rĂ©gression mentale prĂ©cipitant les personnages au cƓur de l’horreur. Le message est clair la nostalgie de l’Éden n’est plus de mise, l’homme moderne doit s’accommoder de la civilisation, car cette rĂ©gion sans pollution est aussi le berceau d’une dĂ©gĂ©nĂ©rescence inquiĂ©tante. Le retour Ă  la nature peut aussi ĂȘtre dangereux et meurtrier, c’est ce que nous clame ce film violent qui contrebalance, non sans un certain cynisme, la quĂȘte du paradis perdu cher Ă  Robert Redford.
Etau milieu coule une riviÚre de Robert RedfordMontana, au tournant du XXÚme siÚcle. Norman et Paul Maclean, deux frÚres, fils de pasteur, sont élevés sous le signe de la religion. Une

Faisant Ă©cho au cĂ©lĂšbre film “Et au milieu coule une riviĂšre”, le livre de Vincent Lalu se lit comme un journal reprenant ses propres Ă©ditos et articles publiĂ©s dans PĂȘches Sportives et 8’6. J’ai dĂ©couvert ce livre aprĂšs avoir Ă©coutĂ© le podcast d’un extrait du livre sur le site web du magazine 8’6, je l’ai alors commandĂ© et voici mes impressions. Avec mes yeux de trentenaire, je dirai que ce bouquin est un sorte de retour vers le futur halieutique. C’est la prĂ©face, signĂ©e par le journaliste halieutique et excellent pĂȘcheur, Jean-Christian Michel, qui donne le ton de ce livre sans concession. Si vous voulez lire un roman sur la vie d’un pĂȘcheur qui vit paisiblement au milieu d’un paradis avec sa famille, il faut changer d’auteur ! Vincent Lalu, alias Victor Lapron, n’est pas connu pour ses Ă©crits candides, mais plutĂŽt pour sa plume qui dĂ©nonce les dĂ©rives de notre civilisation vis Ă  vis de nos cours d’eau. Je ne suis pas adepte de la politique de l’autruche et c’est sans doute pour cette raison que la ligne Ă©ditoriale de PĂȘches Sportives et 8’6 m’a toujours sĂ©duit. La fiction s’inspire souvent de la rĂ©alitĂ© et Vincent Lalu aurait pu Ă©crire le scĂ©nario d’un Ă©pisode de la sĂ©rie Black Mirror. C’est d’ailleurs ce qui m’a vraiment mis l’eau Ă  la bouche dans le premier chapitre qui s’intitule “Aide MĂ©moire”. Victor Lapron a vu passer les meilleurs jours de sa vie s’écouler vers une Ă©poque difficile, oĂč l’eau potable se fait plus rare que les alcools forts. 2040, cela vous semble loin ? Si vous ĂȘtes sensible Ă  la cause environnementale, ce qui est Ă©crit dans ce chapitre ne vous laissera pas indiffĂ©rent. Si vous n’avez pas lu tous les numĂ©ros de PĂȘches Mouches et de 8’6, vous dĂ©couvrirez la chronique du naufrage aquatique français. Ce qui s’apparente au journal de Victor Lapron est en fin de compte un recueil des diffĂ©rents Ă©ditos, articles et reportages parus dans les deux magazines prĂ©cĂ©demment citĂ©s. Dans ce livre, on retrouve, les premiers signaux d’alerte donnĂ©s par le Doubs, la Loue et d’autres riviĂšres. Victor Lapron retranscrit rĂ©guliĂšrement les faits marquants du monde halieutique entre 1994 et 2020. En fait, toutes les institutions y passent, les Ă©lus, le monde associatif de la pĂȘche, les hydroĂ©lectriciens, les agriculteurs
 De belles photos de SĂ©bastien Lamy Ă  dĂ©couvrir Les trĂšs belles photos en noire et blanc de SĂ©bastien Lamy illustrent trĂšs bien ce livre. Victor Lapron est sans doute un naufragĂ© de la sĂ©cheresse » bien intentionnĂ© puisque ses Ă©crits n’étaient pas confidentiels. Entre le noir et le blanc, il y a toutes les nuances et c’est aussi vrai au bord de nos riviĂšres. Les alertes ont parfois donnĂ© lieu Ă  des prises de conscience fortes en mobilisant des gardiens de l’eau. Ce livre est Ă  mettre entre les mains de toutes les personnes ayant la capacitĂ© d’agir pour la prĂ©servation des milieux aquatiques. Et ils ne sont pas tous pĂȘcheurs ! Nos Ă©lus politiques, Ă©cologistes ou non, devraient lire ce livre et prendre conscience de l’importance de protĂ©ger ce bien commun inestimable qu’est l’eau. J’ai lu, je lis et j’espĂšre lire encore des Ă©crits de Vincent Lalu, dont la plume est dĂ©diĂ©e Ă  la protection de l’eau et ce, depuis plus de 25 ans. Retrouvez le Podcast d’un extrait du livre ici. Vous pouvez acheter ce Et au milieu coulait une riviĂšre » en ligne ici. Si l’hydroĂ©lectricitĂ© vous intĂ©resse, je vous propose la lecture de cet article Florian CARAVEO

TirĂ©d’une nouvelle autobiographique de Norman Maclean, Et au milieu coule une riviĂšre raconte l’histoire d’un pĂšre pasteur presbytĂ©rien qui, en dĂ©pit d’une Ă©ducation stricte et austĂšre imposĂ©e Ă 

C’est arrivĂ© un 18 octobre Jean D’Ormesson est Ă©lu Ă  l’AcadĂ©mie Française. Qui fĂȘte son anniv ce dimanche, Catherine Ringer. Dans ma Story du jour, il y a le film de Robert Redford Et au milieu coule une riviĂšre ». Un des rares grands films amĂ©ricains Ă  Ă©voquer Dieu et la pĂȘche, "Et au milieu coule une riviĂšre". Filons dans le Montana, dĂ©but XXĂšme. John McLean, pasteur presbytĂ©rien, trĂšs rigoriste, mais bienveillant, a deux fils, Norman et Paul, jouĂ©s par Craig Sheffer et Brad Pitt. Il va leur inculquer deux valeurs fondamentales la religion et la pĂšche Ă  la mouche


etau milieu coule une riviĂšre. BLU-RAY PATHÉ DRAME (0) 03/06/2020. Date de sortie. Blu-ray. Support. Skerritt Tom, Pitt Brad, Sheffer Craig. Acteur(s) Voir les caractĂ©ristiques . Voir les caractĂ©ristiques . BON PLAN. 55,08 . 42 €,37 . En stock . Support. Support Blu-ray. 1. Ajouter au panier 55, 08€ Vendu et expĂ©diĂ© par Stortle (14) Article NEUF livrĂ© gratuitement chez Photo Samuel Jouon Philippe Laforge, biologiste et rĂ©alisateur de documentaires animaliers, rĂ©alise en ce moment un film sur le LĂ©guer. Il a pu tourner des images exceptionnelles de poissons migrateurs qui seront dĂ©voilĂ©es ce samedi *. Pour ce Belge amoureux des cours d'eau, la riviĂšre trĂ©gorroise est un joyau Ă  prĂ©server. Entretien. PubliĂ© le 18 avril 2018 Ă  17h00 Pourquoi avoir choisi d'observer le LĂ©guer ? C'est parti lors de la crĂ©ation du fonds de conservation des riviĂšres sauvages dont l'objectif est de tirer la sonnette d'alarme sur l'Ă©tat des cours d'eau. Aujourd'hui, en France, il en reste moins d'1 % en trĂšs bon Ă©tat de conservation. Le LĂ©guer fait partie de ces riviĂšres extrĂȘmement bien prĂ©servĂ©es. Pourtant, ce n'Ă©tait pas gagnĂ© il y a quelques annĂ©es. Non, la bataille a dĂ©butĂ© dans les annĂ©es 1980 Ă  l'initiative des pĂȘcheurs. À l'Ă©poque, il y avait une trĂšs forte pollution organique liĂ©e Ă  des rejets industriels et domestiques, pas du tout Ă©purĂ©s. Ce qui a provoquĂ© beaucoup de problĂšmes de mortalitĂ© de poissons et de qualitĂ© d'eau. Le LĂ©guer Ă©tant un point d'approvisionnement en eau potable trĂšs important, tout le monde s'est mis autour de la table pour agir. L'autre Ă©lĂ©ment dĂ©terminant, c'est l'arasement du barrage de Kernansquillec qui a permis la rĂ©ouverture de tout le bassin-versant supĂ©rieur du LĂ©guer pour les poissons migrateurs. Cela a eu un effet extrĂȘmement bĂ©nĂ©fique. Ça casse l'image des riviĂšres bretonnes polluĂ©es... Certaines sont encore en relatif bon Ă©tat. Le LĂ©guer est probablement celle qui est la mieux prĂ©servĂ©e. Mais c'est une bataille. Le LĂ©guer est un exemple Ă  suivre. On a les moyens technologiques et les connaissances scientifiques pour amĂ©liorer la situation. Il faut juste la volontĂ© et ne pas avoir peur de remettre en question les choses. Le barrage de Kernansquillec est un merveilleux exemple. Et pour les scientifiques, c'est important d'avoir des rĂ©fĂ©rences pour comprendre le fonctionnement d'un cours d'eau en bon Ă©tat et remĂ©dier aux riviĂšres malades des hommes. À l'Ă©chelle mondiale, les cours d'eau sont en piteux Ă©tat. En quoi le LĂ©guer est-il si intĂ©ressant ? C'est une riviĂšre remarquable de par la diversitĂ© de poissons migrateurs marins qui viennent en nombre comme le saumon atlantique. C'est un patrimoine naturel qui peut avoir des retombĂ©es Ă©conomiques. Le LĂ©guer a eu une valeur Ă  une Ă©poque par sa force hydraulique. Aujourd'hui, sa valeur, c'est sa biodiversitĂ©. On peut se dĂ©placer pour voir cela. Il y a un travail de mise en valeur Ă  faire mais en Ă©tant prudent parce qu'il ne faut pas attirer un public de masse qui provoquerait une pollution et une dĂ©gradation du milieu. Que montrera votre film ? J'avais dĂ©jĂ  filmĂ© le LĂ©guer pour mon prĂ©cĂ©dent film, "Des riviĂšres et des hommes". Mais cette fois, c'est l'historique de la reconquĂȘte du LĂ©guer des annĂ©es 1980 Ă  aujourd'hui. Il s'agit d'un film de 15 Ă  18 minutes qui sortira en septembre. Vous avez pu filmer des moments importants de la vie d'une riviĂšre ? J'ai eu beaucoup de chance. Pour la phase de remontĂ©e des saumons, il y a eu un jour exceptionnel en 2017 et j'Ă©tais prĂ©sent. MĂȘme chose pour la reproduction des saumons. Cela a Ă©tĂ© extrĂȘmement dĂ©licat Ă  filmer parce que les eaux Ă©taient troubles quasiment tous les jours de la phase de reproduction. Il y a eu une fenĂȘtre de trois jours oĂč il Ă©tait possible de filmer en subaquatique avec une transparence suffisante et j'Ă©tais lĂ . C'est du bol Ă  100 % parce que je ne vis pas au bord du LĂ©guer mais en Belgique ! Vous avez donc des images exceptionnelles... Les sauts de saumons sont magnifiques. J'ai passĂ© une des plus belles journĂ©es de ma vie d'amoureux des cours d'eau et de cinĂ©aste animalier au bord du LĂ©guer. C'Ă©tait somptueux. Les habitants de la vallĂ©e se doivent d'aller voir au moins une fois ce spectacle. Ce sont des scĂšnes animaliĂšres magnifiques. C'est la nature qui s'exprime dans toute sa splendeur. C'est extraordinaire. * À l'occasion de la JournĂ©e mondiale des poissons migrateurs, le bassin-versant VallĂ©e du LĂ©guer dĂ©voilera samedi sur internet des images du futur film

Infossur Et au milieu coule une riviĂšre RĂ©alisĂ© par Robert Redford Écrit par Richard Friedenberg États-Unis - 2h03 - Drame Titre original : A River Runs

Fiche techniqueUn film de Robert RedfordAvec Brad Pitt Craig Sheffer Tom Skerritt Brenda BlethynNationalitĂ© amĂ©ricainAnnĂ©e de production 1992DurĂ©e 2h03Titre original A river runs through it DescriptionAvisMissoula, une petite ville du Montana. Norman et Paul sont les fils du pasteur McLean, un homme rude qui Ă©lĂšve ses enfants dans une Ă©ducation stricte et moralisatrice. Si Norman est un garçon calme, Paul se rĂ©vĂšle impĂ©tueux. Mais, si diffĂ©rents soient-il, les trois hommes sont unis par une mĂȘme passion la pĂȘche Ă  la mouche dans la riviĂšre Blackfoot. Le temps passant, les deux frĂšres vont Ă©prouver chacun de leur cĂŽtĂ© l’amour, les larmes, la rĂ©ussite et les affres de l’échec. Mais malgrĂ© leurs diffĂ©rences, leurs destinĂ©es les conduit toujours, quoi qu’il arrive, autour de cette riviĂšre chargĂ©e de souvenirs et d’harmonie. Article créé par RĂ©daction le 29 janv. 2008
LeMontana, au dĂ©but du xxe siĂšcle. Un pasteur rigoriste inculque Ă  ses deux jeunes enfants sa passion pour la pĂȘche Ă  la mouche. Une distraction qui saura t
+ carnassier59anthonyLures-fishingjohnfel08mr moustachefred0816 participants Et au milieu coule une riviĂšre DVDRIPEt au milieu coule une riviĂšre DVDRIPL'histoire de deux frĂšres, Norman et Paul Maclean, Ă©levĂ©s au dĂ©but du siĂšcle sous le signe de la religion presbytĂ©rienne et de la pĂȘche Ă  la mouche, deux disciplines d'une Ă©gale rigueur qui façonneront leur vision du monde. Pour voir les liens vous devez rĂ©pondreDerniĂšre Ă©dition par fred08 le Dim 7 Oct - 1359, Ă©ditĂ© 3 fois Sujets similairesPermission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum
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